"Harlem" et "Jupiter et nmoi" de Eddy L. HARRIS le 17 décembre 2006



Le billet à Claudine de Michel BOUDIN
"Jupiter et moi " de Eddy L. HARRIS ou les Basques et la Plume
Il y a des jours comme çà, jolie cousine, où il suffit qu'apparaisse une longue silhouette, à la fois grave et rieuse, pour que tout semble soudain plus aérien, plus léger, plus facile.
Ce fut le cas, ce jour-là, à DireLire, quand l'écrivain Eddy L. Harris fit son entrée dans la salle. Il n'avait pas dit deux mots que nous l'aimions déjà (ceux qui l'avaient lu et ceux qui très vite se sont reprochés de ne pas l'avoir fait). Les quelques croche-pieds à la grammaire que fit ce "noir d'Amérique" nous mirent bien sûr en joie, mais assez curieusement le grandiront encore à nos yeux. Le coeur a ses raisons...
J'ai cru comprendre que son ambition dernière était d'écrire comme quequ'un venu du Pays de Nulle Part et né de personne. Comme quelqu'un dont l'écriture ne devrait rien non plus à la littéraure.
Dur pari, car les choses ne sont pas si simples! Et d'ailleurs il a su nous le dire. La vie nous tire toujours par les basques, cousine, et il faut bien en prendre son parti. Derrière cet écrivain il y a un père (Jupiter), qui compte, il y a d'autres écrivains (Faulkner, Hemingway) et qui comptent. Et il y a des noirs et il y a des blancs.
C'est avec tout çà, Claudine, qu'Eddy Harris construit son son oeuvre que ne saurait trop te conseiller de découvrir ton cousin
FLORENTIN
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La " Camargo Foundation " - remercions son directeur Michael Prettina - nous a permis d'accueillir un écrivain noir américain Eddy L'Harris qui parle français comme vous et moi et dont le roman " Harlem " est non seulement traduit en français mais existe en livre de poche. Quelle élégance, quelle gentillesse, quelle intelligence … Ce fut l'événement de la saison
Harlem. Le seul bout de terre qui appartienne totalement aux Noirs en Amérique. Dans le bien et dans le mal. De plus en plus dans le mal. Cela n'empêche pas le narrateur de cette extraordinaire chronique de retourner y vivre. Et ce retour délibéré est le point de départ d'un voyage envoûtant dans le quotidien et dans l'histoire de ce quartier new-yorkais qui s'effrite physiquement et moralement : les appartements délabrés, les trottoirs sordides, les sacs-poubelles remplis de rats, les enfants livrés à eux-mêmes. Mais aussi un quartier magique qui reflète l'identité d'un peuple en mal de reconnaissance. En somme, plus qu'un quartier : une inoubliable mère-patrie

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