"Le Dit de Tanyi" de François CHENG le 15 mai 2003


La rencontre autour du livre de François Cheng, "Le Dit de Tianyi", a permis à chacun d'apporter une vision personnelle de cette oeuvre très dense. L'unanimité s'est faite sur la beauté de ses descriptions de la nature, la poésie de certaines lignes contrastant avec le récit un peu laborieux de cette épopée (comparaison avec le cours du fleuve qui suit son chemin tout en se heurtant aux écueils du parcours).

La symbiose de l'homme Tianyi avec les paysages, le ciel et la terre, la philosophie du Tao qui court tout au long du livre, l'idée de la liberté, la force ou la fluidité des trois personnages-clé, Tianyi, Yumei et Haolang et leur impossible réunion, tout cela a été abordé. Malheureusement Antoine Viquesnel n'a pu parler de tout le contexte historique. Nicole Michel a su ponctuer la réunion de ses réflexions. Michel Boudin a constaté que la problématique évoquée par cette oeuvre était universelle.

Pour une fois, nous lisions un auteur étranger écrivant dans notre langue, ce qui évacue tous les problèmes de traduction.

En outre nous avions le plaisir d'avoir parmi nous, Monsier Min, jeune ingénieur chinois, installé en France depuis quelques années, qui a pu valider ou infirmer nos réflexions sur la Chine. Il nous a fait par ailleurs un bref mais remarquable cours sur l'écriture chinoise.

Pour clôturer notre rencontre, j'ai lu ces quelques phrases qui me semblent significatives:

"Dans la grotte de la Pureté, demeurent les Immortels. La source claire y coule, sans jamais tarir!... Plus loin sa robe flottante s'évanouit dans la brume, légère comme une grue en vol.

Plus tard, devenu adulte, et notamment durant mon séjour en Europe, je serai forcé de réfléchir sur la Chine où le hasard m'avait fait naître, puisque partout, on m'appellera "le Chinois", sur ce peuple dont je connais les tares et auquel on accorde néanmoins quelque grandeur. Du fait de son nombre, de son ancienneté et de sa pérennité? mais bien plus, semble-t-il, à cause de ce pacte de confiance, ou de connivence, qu'il a passé avec l'univers vivant, puisqu'il croit aux vertus des souffles rythmiques qui circulent et qui relient le Tout. D'où peut-être cette manière d'exister à nulle autre pareille."

Maryvonne NICCOLAI

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