"Les particules élémentaires" de Michel HOUELLEBECQ le 19 novembre 2006



Le billet à Claudine par Michel BOUDIN
Après tant et tant de livres lus, studieuse Claudine, on peut être tenté par l'idée folle de pouvoir classer du premier coup un auteur sur l'échelle de Richter des tremblements de terre littéraires.
C'est ce qu'avait cru ton présomptueux cousin après la lecture de deux ouvrages de HOUELLEBECQ (Les particules élémentaires et La possibilité d'une île). Ecrivain intéressant, me suis-je dit, mais de petite dimension, aimant à frôler une science qu'il ne maîtrise pas, et à jouer avec des philosophies qui le dépassent... Assez malin pour étaler du sexe qui se vend bien, mais pas assez pour faire de ses provocations de pacotille un axe de réflexion un peu sérieux.
Et voilà, belle Claudine, que le présentateur de ce jour-là à DireLire (Claude SIMONOT) me met la tête à l'envers! Il fait prendre consistance à un certain dégoût du monde et de la vie qui hante HOUELLEBECQ, à une compassion inattendue envers notre pauvre humanité, et à une lucidité ravageuse qui peut aller jusqu'à secouer de rire une assemblée entière de lecteurs qui pourtant en ont vu d'autres.
Il est vrai qu'avec son élégante puissance de persuasion, ce Claude SIMONOT-là serait capable, s'il le voulait, de nous faire apprécier Christine ANGOT!
Bref, avec lui, ce n'était plus la possibilité d'une îl, mais celle, plus enrichissante, d'un archipel.
Et voilà comment a été rendu plus modeste dans ses jugements littéraires ton inexcusable cousin.
FLORENTIN

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