Jean-Christophe CAVALIN professeur de littérature à l'université d'Aix-Marseille, qui a animé le débat
Chateaubriand de Combourg à la Vallée-aux-loups
Il faisait si beau, Claudine, ce matin-là sur le Vieux-Port! Et pourtant DIRELIRE fit salle comble. Préfèrer Chateaubriand au balancement des mâts et à l'appel des poissonnières, c'est finalement assez réconfortant.
- CHATEAUBRIAND?!- Oui, incrédule cousine, le château de Combourg et la Vallée-aux-loups l'ont emporté sur la séduction de la Bonne Mère.Mais il aura fallu tout le talent de Jean-Christophe CAVALIN, professeur à l'Université d'Aix-Marseille, pour nous amener à ne rien regretter
.Et d'abord nous eûmes la démonstration la plus étonnante de ce qu'est véritablement une "lecture expliquée ". A la lumière d'une culture parfaitement maîtrisée, le texte choisi livra les couches superposées de ses multiples sens. Un autre Chateaubriand nous apparut, d'une dimension insoupçonnée. La magie professorale de Monsieur CAVALIN nous projeta dans un autre monde.
C'est ainsi qu'à nos yeux étonnés, le bric-à-brac romantique (la lune, les ruines, les orages...) prit soudain consistance et nous parla du cosmos, de la fuite du temps, des soubresauts de l'Histoire et de la vie. La cohérence profonde de tous les thèmes évoqués laissait peu à peu entrevoir la singularité d'une oeuvre et la richesse d'une inimitable épopée.
Comment, Claudine, être passé jadis à côté de toutes ces choses? Sans doute est-il nécessaire d'avoir beaucoup lu et beaucoup vécu.Il m'est venu pour finir une idée singulière. J'imaginai Chateaubriand possédé par un anachronique désir: "être Victor Hugo ou rien". Car à défaut de "Légende des siècles" n'a-t-il pas passé sa vie à écrire la légende du sien? Il faisait si beau ce matin-là sur le Vieux-Port, qu'il te sera facile, Claudine, de pardonner ces légèretés à ton cousin
FLORENTIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire