Le plaisir de lire par Monique SICARD
Je me rends à la séance de DIRELIRE sans avoir lu ce livre, sans même avoir pu le feuilleter. J'imagine que c'est un essai sur la folie... on verra bien...
Nous ne sommes qu'une dizaine ce lundi soir, réunis autour d'une même table. C'est rare. Une ambiance très particulière. Cela ressemble à une discussion entre copains. J'écoute en sirotant ma bière...Je comprends qu'il s'agit en fait d'un roman, et que l'auteur, mexicain né en 1968, y évoque Mai 68 à Paris, à la lumière des évènements de 1989.
La discussion s'engage. On parle d'oppression et de révolution, d'idéologie et d'idéal. On parle de Lacan, Michel Foucault, Althusser. On en parle avec sérieux et légèreté tour à tour. Je ne suis pas sûre de tout comprendre (moi, en 1968, j'étais jeune prof de lettres dans un lycée. Et pour moi, mai 1968, ce furent de longues discussions passionnées entre profs, élèves et parents d'élèves. Pour la première fois nous parlions vraiment, et nous bâtissions ensemble le lycée idéal... A chacun son mai 1968, et à chacun sa petite folie...).
Mais revenons au café Massilia: une voix se fait entendre. Un des participants donne son impression. Pour lui, peu importent les idéologies, peu importe que Volpi soit réactionnaire ou pas. Il a lu un roman, rien qu'un roman. Et un roman jouissif.
Gourmande, je me fais prêter le livre. Je l'ouvre aussitôt rentrée chez moi. Je lis. Pour l'instant je me régale, et parfois je me tords de rire (Annibal à quatre pattes sur le tapis de Lacan!). J'espère que les deux cents dernières pages me réservent le même plaisir.
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