"L'oeuvre de René GIRARD gravite autour d'une idée obsessionnelle; elle constitue un système clos dont le statut est celui de la révélation prophétique. Impossible d'attaquer de l'extérieur cette forteresse"( "Le Monde des Livres" 25 Juin 1982).
Cet article est paru sous le titre "L'Évangile selon Saint Girard" à l'occasion de la sortie du "Bouc émissaire". Quand, ce lundi 7 Février dans notre café littéraire de DireLire, à lafin de la séance consacrée à l'oeuvre de René GIRARD "Mensonge romantique et vérité romanesque", ayant cherché en vain à distinguer la vérité du mensonge, nous avons déclaré forfait, nous étions néammoins persuadés que, pour l'auteur, la vérité ne faisait pas l'ombre d'un doute, et qu'il la détenait.
La critique du"Bouc émissaire" par un ethnologue de métier, tombée par hasard entre mes mains, vint me réconforter. J'espère qu'il réconfortera aussi nos amis qui ont assisté à la rencontre.
Quant aux autres, je leur conseille, avant de se mettre à essayer de déceler le mensonge romantique dans la vérité romanesque,de relire attentivement Don Quichotte, La Princesse de Clèves, Le Rouge et le Noir, Madame Bovary, A la Recherche du Temps Perdu, Les Possédés ou Démons de Dostoïevsky, entre autres... Partout y apparait le "Désir Triangulaire", métaphysique de surcroît, passant par un "Médiateur externe ou interne appelé"l'Autre" ce qui n'est pas sans rappeler le référent des structuralistes et le "Grand Autre" de Jacques Lacan.
Existe aussi une "médiation double" qui ne simplifie rien. Le dernier chapitre s'intitule "la Conclusion". La conclusion de René GIRARD nous révèle que : "Toutes les conclusions romanesques sont des conversions. Personne ne peut en douter." Personne ne peut douter du travail colossal mis en oeuvre dans la réalisation de l'entreprise.
Annie ROUZOUL
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